30 juillet 2015

Pardonne-moi, Leonard Peacock ~ Matthew Quick

Titre : Pardonne-moi, Leonard Peacock
Auteur : Matthew Quick
Edition : Robert Laffont
Genre : drame
Nombre de pages : 313
Prix : 16.90€







Résumé :
“Aujourd'hui, Leonard Peacock a dix-huit ans. C'est le jour qu'il a choisi pour tuer son ancien meilleur ami. Ensuite, il se suicidera. Plus tard, peut-être, il se dira que c'est OK, voire important, d'être différent. Mais pas aujourd'hui.”

Avis :
J'ai vraiment adoré ce roman, mais malheureusement il n'a pas été un coup de cœur à cause d'un léger détail.
Je suis particulièrement friande des livres dramatiques qui nous retournent l'estomac et nous font nous poser des questions et tout remettre en question autour de nous. Ce livre n'y a pas échappé et c'est sans aucun doute pour cette raison que je l'ai autant apprécié.
L'auteur parle de plusieurs sujets très différents mais tous très intéressants.
Tout d'abord, le thème du Nazisme est traité tout du long. Il est présent lorsque Leonard, le personnage principal, est en cours, mais également le reste du temps puisque c'est un sujet qui le touche particulièrement et dont il s'est imprégné au quotidien. J'ai beaucoup aimé en apprendre un peu plus, mais surtout connaître les réactions de Leo face à ce qu'il apprend et aux liens qu'il fait entre ce qui s'est produit dans le passé et ce qu'il se passe dans son présent.
Ce roman traite aussi de la religion à travers le personnage de Lauren. Le protagoniste remet sans cesse en question les croyances de la jeune fille, ce qui nous permet d'avoir deux points de vu très opposés sur ce sujet.
En outre, l'homosexualité est un thème qui apparaît progressivement au cours de l'histoire. Je ne pourrai pas trop m'étaler sur ce sujet au risque de spoiler le roman, mais j'ai beaucoup aimé la trame autour de cela.
Enfin, le sujet le plus présent est la remise en question du bonheur et de notre place dans la société. En effet, Leonard se pose énormément de questions afin de savoir s'il veut réellement grandir et devenir adulte ou si cela n'en vaut pas la peine. Cette partie est ce qui m'a le plus intéressé dans ce livre, puisqu'elle nous permet de nous rendre compte de certaines choses que nous n'aurions sans doute pas remarqué avant.
A part ces différents thèmes, ce roman est également très drôle et très captivant. La plume de l'auteur est addictive si bien qu'on a du mal à lâcher le livre ou même à se sortir l'histoire de la tête.
Tous ces éléments sont positifs et sont les principales raisons pour lesquelles j'ai accroché avec ce roman, mais il existe un point négatif qui m'a empêché de quitter Leo et son univers en étant totalement sous le charme.
Effectivement, je n'ai pas du tout aimé la fin. D'après moi, elle ne suit pas la lignée du déroulement de l'histoire et n'aurait pas du se finir comme cela pour vraiment marquer les esprits. J'aurai aimé une fin beaucoup plus surprenante, ou en tout cas pas aussi basique que celle qu'a choisi l'auteur.
Ce livre reste tout de même une petite perle qu'il faut absolument lire !
Les personnages de ce roman sont très profonds et très travaillés et c'est surtout ce que j'ai apprécié.
Leonard est très différent des autres adolescents et s'éloigne des stéréotypes actuels à ma plus grande satisfaction. C'est un protagoniste qu'on prend plaisir à suivre et à découvrir au fil des pages puisque toutes ses actions sont réfléchies et justifiées. Son intelligence et son humour cache un lourd secret, ce qui le rend encore plus admirable.
J'ai beaucoup aimé l'amitié originale que ce personnage liait avec Walt, un retraité.
Enfin, Herr Silverman, le professeur de Leo, est quelqu'un de très attachant. Il semble sincèrement se préoccuper de tous ses élèves, chose qui est très rare. Son passé, comme celui du protagoniste, n'est pas tout rose, ce qui l'a endurci. Cet homme est très important pour que Leonard comprenne qui il est réellement et qu'est-ce qu'il attend de la vie.
Tous les personnages sont très intéressants, mais Leo reste quand même le plus atypique et le plus torturé.

Citation :
“En plus du P-38, le flingue de mon grand-père, il y a quatre paquets, un pour chacun de mes amis. Je veux leur dire au revoir correctement. Je veux qu'ils gardent un souvenir de moi. Qu'ils sachent que je suis désolé d'avoir dû leur fausser compagnie. Qu'ils ne sont pas responsables de ce qui va se passer…”

Challenge accompli :
Lire un livre écrit par un homme.


Note :
9/10

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